Max est juif. Il vit à Paris avec ses parents et sa grande soeur Hélène. En pleine occupation, il raconte avec ses mots d’enfants sa fierté d’avoir reçu un prix d’excellence à l’école et le poisson qu’on lui a offert pour l’occasion, mais aussi le port de l’étoile jaune, les insultes qui s’en suivent, les tickets de rationnement, les mots et les peurs d’adultes qui lui sont étrangers, l’excitation de ses huit ans à venir…
Quand la rafle survient, c’est d’abord à son poisson qu’il pense, laissé tout seul dans l’appartement familial.
Emmené au Vél d’hiv, Max évoque à mots doux la peur, la saleté. Mais le jour de ses huit ans est arrivé, il ne peut rien se passer de mal ce jour-là non ? Lui espère un second poisson comme cadeau d’anniversaire.
C’est un petit poisson argenté qui se déplace sur le sol, qui va attirer le regard de Max dans un recoin isolé du stade. Happé par des bras inconnus, passé à travers les barbelés et livré comme un paquet à une dame inconnue dans une voiture, Max ne comprend pas ce qui lui arrive. Tout ce qu’il voit c’est qu’il est séparé de sa famille, qui doit s’inquiéter pour lui.
Emmené à la campagne dans une maison où vivent déjà d’autres enfants « sauvés », il change de nom, se fait des amis et est traité avec amour pour une famille de substitution.
A la libération, certains de ses copains retrouvent leurs proches. Max ne trouve pas les noms espérés sur les listes à Paris, il retourne alors dans sa famille d’accueil, enfant sauvé mais pour quelle vie…
Un joli roman bien triste mais tout doux, qui dit la dureté de l’occupation et du sort des juifs, à travers les yeux d’un enfant qui ne comprend pas ce qui lui arrive. Une façon d’évoquer en famille ce moment historique.
L’avis des enfants : Mes deux enfants ont beaucoup aimé ce roman. Mon fils de 10 ans, plus sensible, s’est davantage projeté sur le personnage de Max dans ses rêves et sa douceur, éludant un peu la cruauté de son destin. Mon fils de 11 ans a bien pris la mesure du contexte historique, et plus ressenti la tristesse de l’histoire.
Sophie Adriansen, née en 1982, est une écrivaine française. Elle anime également des ateliers d’écriture en milieu scolaire, et tient un blog de lecture.
Max et les poissons est paru en février 2015 chez Nathan (5€).
Un livre lu dans le cadre de la sélection CM2-6ème du Prix des Incorruptibles 2016-2017.
Lecture partagée sur le blog Devine qui vient bloguer avec la rubrique « Chut, les enfants lisent » et sur Un Petit Bout de Bib(liothèque).
16 novembre 2016 at 9 h 34 min
sans nul doute une belle histoire à partager oui.
J’aimeAimé par 1 personne
16 novembre 2016 at 9 h 37 min
Savez-vous Caroline que je connais bien Sophie ? Elle était membre du jury des lecteurs de l’Express en même temps que moi. Je ne savais pas à cette époque que je côtoyais un tel écrivain. Je n’ai pas lu Max et les poissons mais je crois que je vais l’acheter pour mes petits-fils. J’ai acheté « Le syndrôme de la vitre étoilée », son dernier roman mais ne l’ai pas encore lu. Mais j’avais beaucoup aimé « Je vous emmène au bout de la ligne » et la biographie de Louis De Funès superbement documentée. Votre chronique est très belle.
J’aimeAimé par 1 personne
17 novembre 2016 at 8 h 20 min
Merci Geneviève !
Etre membre de jury doit être une belle expérience !
J’avoue que je ne connaissais pas Sophie Adriansen avant de lire ce roman jeunesse, je suis intriguée par les titres que vous citez, je crois que je vais regarder sa bibliographie de plus près. Le documentaire sur Louis de Funès m’interpelle aussi, étant proche de sa demeure du Cellier. Merci pour ces références ! Et bonne lecture en famille.
J’aimeJ’aime
16 novembre 2016 at 23 h 53 min
Ce roman a l’air magnifique. MERCI pour cette référence !
J’aimeAimé par 1 personne
17 novembre 2016 at 8 h 17 min
Avec plaisir !
J’aimeJ’aime